"I can't wait" ("littéralement: "Je ne peux pas attendre".). Cela fait une semaine que Noé nous répète ces mots. Il est parti ce matin avec l'école passé trois jours dans la nature.
J'aurais voulu un départ serein, que tout se passe bien, qu'il soit un peu triste de me quitter aussi. Mais non, il aurait fallu que je souhaite le contraire et là, ça aurait peut-être marché!
Noé sur le chemin de l'école: il est arnaché d'une valise, d'un sac de couchage et d'un sac à dos et porte le tout assez maladroitement. Conséquence, Adèle et moi devons ralentir la cadence et nous avons déjà quelques mns de retard...
Le cordon du sac de couchage s'emmêle.
- Je vais t'aider.
- Non, la maîtresse a dit qu'il fallait qu'on se débrouille.
Le sac tombe.
- Oui, mais là, je vais être en retard. Tu auras tout le temps de te débrouiller...
- Non, la maîtresse a dit qu'on devait tout porter tout seul.
La valise dérape.
- Laisse-moi t'aider, je vais arriver en retard au boulot.
- Non, la maîtresse a dit...
Il laisse tomber la poignée de la valise.
- Bon. On s'en tape de ce qu'elle a dit la maîtresse! Donne-moi ça!
- Non, la maîtresse...
EXPLOSION! (Mes explosions ressemblent étrangement au Big Bang en cela qu'elles durent une éternité et prennent de l'ampleur...Evidemment, c'est à ce moment précis que la voisine décide de nous rencontrer par hasard. Merci le hasard!
Il est 22h30, Noé doit dormir comme une bébé et moi, je me morfonds de l'avoir laissé partir sur cet épisode...
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